A seize ans et trois mois, Martina Hingis est devenue
à Melbourne, samedi, la plus jeune gagnante d'un
tournoi du Grand Chelem de ce siècle.
A vingt-cinq ans et cinq mois, Pete Sampras a remporté, dimanche, son
deuxième Open d'Australie, mais surtout son
neuvième titre du Grand Chelem.
Il peut désormais espérer devenir, lui, le plus
capé des champions de ce siècle. Derrière
Emerson (douze titres), Laver (onze), et Tilden (dix), son
score le place devant les plus titrés des champions
modernes, de Mc Enroe à Connors et à Lendl en
passant par Becker et Edberg, tous sauf un : Borg.
Vainqueur comme Laver, de onze tournois au total (six Roland-Garros et cinq
Wimbledon), Borg avait m¾ecircme devancé Sampras d'un an au passage de la
marque des neuf titres, en Juin 1980 à Paris. Il avait alors 24 ans.
Mais après une ultime victoire l'année suivante, usé, le Suédois
n'allait pas tarder à prendre sa retraite.
Sampras, lui, ne ressent apparemment aucune usure : il a accueilli son neuvième titre
avec sérénité. Il a aussi réaffirmé son désir de
continuer largement assez longtemps pour rejoindre Emerson.
Il pourrait m¾ecircme égaler ce dernier dès cette saison s'il devenait le
troisième homme à réussir un Gramd chelem après Donald Budge et rod
Laver, son idole. Son talent le mériterait.